C'est avec beaucoup de plaisir que nous publions l'article de notre ami Narcisse Praz. Il ne s’embarrasse pas de circonvolutions pour écrire clairement ce qu'il faut dénoncer. Si vous souhaitez découvrir d'autres prises de position de l'auteur, je vous suggère de suivre le lien menant à son site.
Monsieur le Président de la République française!
Lorsqu'il s'agissait de récolter des votes socialistes, communistes et consorts en vue de votre élection présidentielle, vous déclarâtes que votre seul ennemi dans le monde de la politique était celui de la finance. Vous mentiez en toute connaissance de cause. Votre politique le prouve chaque jour. Je vous offre le moyen de vous racheter en honorant votre parole.
La France compte 24 milliardaires dont les fortunes diverses varient entre 1 milliard trois cent millions de dollars et les 30 milliards de dollars de Madame Liliane Bettencourt, la crémière de chez L'Oréal, les 29 milliards de B. Arnault de chez LVMH, les 15 milliards de F. Pinault de chez PPR, les 13 milliards de l'avionneur Serge Dassault et ceux de toute la clique qui suit decrescendo dans la liste.
Or, votre gouvernement est à la recherche de 50 milliards d'euros pour être en règle avec les exigences européennes. Ces 50 milliards, je les ai trouvés pour vous. Et bien davantage encore. A qui dit-on merci, Monsieur le Président?
J'ai établi pour vous le décompte final que voici:
- au nom de la décence et d'une saine justice sociale, vous procéderiez à une CONFISCATION du superflu vital de chacun de ces 24 milliardaires;
- vous octroieriez néanmoins UN MILLIARD à chacun d'eux pour leur survie;
- vous récolteriez au passage la coquette somme de 217 milliards de dollars;
- ce faisant, non seulement les finances de la France retrouveraient un équilibre en adéquation avec les normes et exigences européennes, mais le peuple de France récupèrerait, lui, une partie infime de l'argent que lui ont volé ses milliardaires voleurs du bien commun année après année;
- ce faisant, vous feriez la démonstration que, au-delà de toute légitimité, l'appropriation indue du bien commun par une minorité de goinfres psychopathes insatiables justifie pleinement l'anathème financier de P-J. Proudhon clamant que si la propriété proportionnée aux besoins de chacun est un légitime gage de liberté, la propriété abusive, c'est le vol.
Monsieur le Président de la République française, je vous offre ainsi la possibilité d'accéder à une place de choix dans l'Histoire. En aurez-vous le courage? Vous connaissant un peu, poser la question, c'est y répondre...